Et voici les hauteurs d’El dorado. Le paradis perché des Conquistadors et des chercheurs d’or. Ici on parle l’aymara, le quechua, le guarani et bien entendu… l’espagnol. Face à l’hostilité d’un environnement linguistique aussi sophistiqué une solution radicale s’imposait. Nous avons donc rejoint un Britannique, une Hollandaise et un Équatorien pour une grosse partie de ce périple. L’Équatorien se charge des traductions…
Pour le reste, nous orchestrons un joli quintette à cinq langues.
La traversée du Sud-Lipez
On a quitté le Chili pour trois jours de route en plein altiplano bolivien. Un désert frisquet vraiment époustouflant! Un désert sec où rien ne pousse. Où tout est dur. Où tout est froid. Loin de tout et écrasé par notre condition d’homme microscopique perdu dans la fraîcheur d’une nature où rien ne pousse. Les seuls éléments de vie se concentrent autour de superbes lagunes : une petite faune composée de flamands barboteurs, de lamas et de vicunas qui broutent tranquillement une herbe aussi dure que de la pierre. Outre les montagnes, le reste est une vaste étendue de sable piquée de roches « daliennes » balayées par les vents. Cette région du monde est vraiment hors du commun! Des paysages d’une altitude lunaire à faire baver les plus blasés des voyageurs.
Le salar d’Uyuni
Les qualificatifs manquent également pour le Salar d’Uyuni : une vaste étendue plate de sel blanc qui s’étend jusqu’à… très très loin. L’horizon reste invariablement blanc et plat. Et si on prête attention au silence qui règne dans ce désert de sel, on a vraiment l’impression d’être au milieu de nulle part.
Lost in Salar
Enfin, pour la petite histoire, nous sommes en Bolivie et le chauffage est assez rudimentaire… Les nuits dans le sud-Lipez sont donc assez fraîches (pour ne pas dire glaciales). Il m’aura fallu pas moins d’un collant de ski, d’un pantalon, deux paires de chaussettes, deux t-shirt, un pull, un polaire, un blouson, un bonnet, un duvet et une couverture sur l’ensemble pour ne pas avoir trop froid la nuit.
