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Le ramadan à Harar

Harar est un lieu à part et dois-je dire l’une des premières motivations de mon voyage en Ethiopie. Petite enclave musulmane en pays chrétien ; la ville fortifiée à la forme d’une petite poire percées de ruelles enlacées… piquée d’une centaine de mosquées où de vraies hyènes croisent les fantômes d’Arthur Rimbaud et de Richard F. Burton.

Ramadan est une fête

Harar est parfois considérée comme la quatrième ville sainte de l’Islam… alors ramadan y est une fête. Une fête en musique et en couleur. En musique quand elle se diffuse dans les ruelles et par delà les murs… quand elle titille vos oreilles ; oriente vos pas et vous mène en rythme au coeur d’une assemblée dansante.

Ramadan-Harar

Une fête en couleur. Car le ramadan est l’occasion pour les Harari de repeindre les murs de leur demeures. Les rues retrouvent alors une nouvelle fraicheur. Et le soleil de nouveaux reflets.

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J’ai particulièrement apprécié la zone autour de la Porte Choa. Pourquoi? Parce que la foule gravite en rangs serrés dans un marché désordonné, parce que c’est une zone de rencontre, d’odeurs, de bruits et d’animation. Un espace de vie qui se rapproche de l’imaginaire typique d’une ville marchande au Moyen-Orient. Du moins celle que je m’en fais… Alors en franchissant la Porte, en sillonnant les ruelles bordées de légumes et de marchands de khat, on imagine aisément Rimbaud y battre le pavé… onze ans de vie quand même! Observateur perdu dans le commerce d’armes et de café. On se plait à imaginer les yeux discrets, tout émerveillés de Richard F. Burton… premier européen à pénétrer dans la ville déguisé en marchand arabe. Privilège!

ChoaGate-Harar 1

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Marché-Harar

Le soir… sur deux portes au nord et à l’est de la ville, il est possible d’assister aux repas des hyènes qui viennent glaner les restes et les déchets de la vie urbaine.

Direction Somaliland… le marché aux chameaux

Au sud de Harar, en direction de Babille, se trouve l’un des plus importants marchés aux chameaux du pays.

Ce jour là il n’y avait rien… mais j’ai pu me rendre plus au sud et accompagné, dans un autre marché niché au coeur d’un camp de réfugiés Somalis. Du coup la visite prend une autre tournure. Les chameaux (dromadaires by the way) passent au second plan ; et les conflits ethniques apparaissent comme une réalité concrète dans ce pays où l’on parle une bonne centaine de langues. En l’occurence les Somalis sont en conflit avec les Oromos… dont les camps de réfugiés se trouvent un peu plus près de Harar. Et Babille se trouve ici comme l’une des multiples zones tampons dans ce conflits de territoire.

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Itinéraire en Ethiopie

Trois semaines en bus, en 4×4 et en avion (Lalibela-Harar). Départ d’Addis Abeba, puis Gondar et trek de 3 jours dans les Simiens, Aksoum, les églises du Tigré, Mekele, 3 jours dans le désert du Danakil, Lalibela et Harar.