Un bon arbre peut loger dix milles oiseaux
Proverbe birman
Parfois les photos ne suffisent pas. Il y a une ambiance, des goûts, la chaleur, « le bruit et les odeurs »… Quand je me suis demandé le premier mot qui me venait à l’esprit en pensant à la Birmanie c’est « générateur!« qui me semblait le plus approprié. Des générateurs il y en a partout dans les rues, surtout à Yangon, pour remédier aux trop fréquentes coupures d’électricité.
Nous n’avons aucune photo de générateur. Quelle erreur… Rien ne serait plus bête que de les oublier par cette négligence. Et puis je n’ai pas confiance en ma mémoire. Plus tard quand je lirai « La Birmanie c’est… des générateurs», ce sera comme appuyer sur un « bouton d’atmosphère » ou toute une ambiance resurgira On pensera au bruit du générateur, à son odeur, à la chaleur qu’il dégage… Bref on repensera à toutes ces ambiances que les photos ne peuvent capturer.
La Birmanie c’est donc des générateurs…. mais ce n’est pas que ça.
La Birmanie c’est aussi des noms magiques (Mandalay, Mogok, Irrawaddy…) et d’autres complètement imbitables (Pyinmana, Kyaik-Hti-Yo…). La Birmanie ce sont des longyi, du thanaka et du bétel; des « Hello » tout les 100 mètres, des sourires tout les 20 mètres… C’est Bagan, le lac Inle et plein d’autres sites surement fabuleux mais difficilement accessibles et/ou interdits d’accès. En birman la Birmanie c’est Chaizoutainbate, Mingala Ba et Namelebou.
La Birmanie ce sont des pagodes, des pagodes et encore des pagodes…
Enfin la Birmanie c’est aussi une belle dictature avec des générateurs (on le saura….), Internet à très bas débit, aucun réseau téléphonique et un couvre feu à 23 heures. La Birmanie ce sont des routes et des voitures pourries. C’est l’hôtel de ville de Yangon entouré de barbelés. C’est un pays ou l’on peut faire 4 heures de bus pour 45 kilomètres… C’est aussi des enfants qui construisent des routes en plein cagnard. C’est des gens qui ne critiquent pas le gouvernement ouvertement… mais qui, parfois, par un regard ou une attitude, te font très subrepticement comprendre qu’ils en ont franchement raz le c*l.